La flore intestinale ou microbiote est probablement un élément clé de notre bien être et notre corps héberge un nombre incroyable d’organismes : environ 10 fois plus que le nombre de cellules dans notre corps. Ces microbes sont partout : sur la peau, dans la bouche, dans les oreilles, dans le nez mais surtout dans l’intestin. Une alimentation équilibrée, non transformée et riche en légumes et avec peu de sucre est un bon début pour bien nourrir ces microbes et favoriser une flore saine mais il y a aussi d’autres aliments qui nous aident à conserver et renforcer notre flore intestinale :

Les aliments lactofermentés

Les aliments lactofermentés, anciennement une façon de conserver les aliments plus longtemps, existent dans presque toutes les cultures : le kimchi en Corée, le cortido en Mexique, le gari en Japon, le kvall en Russie, le natto en Asie, la choucroute en France et en Allemagne, le chutney en Inde et l’injera en Afrique.

En effet, la lactofermentation augmente la quantité d’enzymes alimentaires présente ainsi que la quantité de bonnes bactéries (également appelées probiotiques). Ces enzymes nous aident à mieux digérer et assimiler les nutriments. Elles nous aident également à réparer l’intestin en le repeuplant de bonnes bactéries et favorisent un bon équilibre du pH intestinal.

Comment ca marche ?

La lactofermentation est très différente de la putréfaction. La différence clé étant dans l’environnement contrôlé. Notre corps est composé d’environ 100 trillions de bactéries qui effectuent des fonctions importantes dans notre corps et notamment dans l’immunité. Nous avons besoin de beaucoup plus de bonnes bactéries que de mauvaises (pathogènes) pour rester en bonne santé. Un déséquilibre dans la flore intestinale peut donner divers maux comme une immunité compromise, des maux de ventre, des problèmes de peau, des allergies ainsi que des infections à candida. En consommant des aliments lactofermentés, nous apportons une quantité considérable de bonnes bactéries. La lacto fermentation se réfère aux nombreuses espèces de bactéries qui produisent des acides lactiques trouvés dans les aliments lacto fermentés.

L’acide lactique

L’acide lactique désactive les « mauvaises » bactéries et permet aux « bonnes » à prospérer. Ces bactéries travaillent avec nos cellules immunitaires et nous aident à garder un système immunitaire fort. Elle stimulent également la production de mucus dans l’intestin et contribue ainsi à sa protection. C’est pourquoi les aliments lactofermentés peuvent être particulièrement intéressants pour certaines personnes comme les athlètes et les personnes qui souffrent de maladies auto-immunes.  Les bactéries aident également notre corps à mieux absorber et digérer notre alimentation ainsi qu’à réguler notre poids (Science Septembre 2013). Mais les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là. Les probiotiques aident également notre corps à éliminer les toxines grâce à leur capacité à se lier aux métaux lourds et aux produits chimiques cancérigènes. Il a été prouvé qu’ils préviennent et aident à guérir des infections parasitaires et la prolifération de candida, ainsi que leur rôle dans la lutte contre les allergies. Des recherches supplémentaires ont établi un lien entre les probiotiques et une réduction de l’asthme.

Leurs rôle dans le processus digestif

Les aliments lacto-fermentés aident également à normaliser le pH ou l’acidité de l’estomac. Si l’acidité de l’estomac est insuffisante, elle stimule les glandes productrice d’acidité, dans le cas où l’acidité est trop élevée, elle a l’effet inverse. L’acide lactique aide à décomposer les protéines et facilite donc leur assimilation par l’organisme. Il facilité également l’assimilation du fer. L’acide lactique active aussi les sécrétions du pancréas, ce qui est particulièrement important chez les diabétiques.

La choucroute contient des quantité de choline, une substance qui abaisse la tension artérielle et régule le passage des nutriments dans le sang. La choline contibue également au métabolisme des graisses. Ainsi, en cas de carence en choline, les graisses risquent de s’accumuler dans le foie. La choucroute contient également de l’acétylcholine, qui est le principal neuromédiateur du système nerveux parasympathique aidant ainsi à réduire la pression artérielle, ralentir le rythme cardiaque et favorise le calme et le sommeil. Il a également un effet bénéfique sur les mouvements péristaltique de l’intestin et est donc recommandé en cas de constipation.

Les plus connus sont les suivants :
Les lactobacilles

Ces sont le genre de bactéries qui contiennent le plus de souches uilisées pour les probiotiques. Ces bactéries sont représentées dans de très nombreux endroits, elles sont particulièrement abondantes dans les feuilles et les racines des plantes poussant dans ou près du sol. Ses 180 souches différentes continennent certains des noms les plus connus dans le monde commercial des probiotiques tels que :

  • L.Acidophilus : un probiotique retrouvé dans l’intestin grêle, l’urètre chez la femme, le long de la muqueuse vaginale, du col de l’uterus. Cette souche de bonnes bactéries établit un camp dans ces endroits pour empêcher les mauvaises bactéries d’adhérer et de se multiplier.
  •  L. Brevis : une des principales espèces présentes dans les grains de kéfir d’eau est l’espèce responsable de la formation du grain. Cette bactérie aide à améliorer la fonction immunitaire ainsi que la santé buccale.

 

  • L. Plantarum : on le trouve couramment dans les légumes fermentés tels que la choucroute, les cornichons et le kimchi. Cela crée une barrière saine dans votre colon qui empêche les bactéries pathogènes de pénétrer dans votre circulation sanguine.
Bifidobacterium

Est un autre type courant de bonnes bactéries, bénéfiques, parmi les bactéries lactiques (lactobacilles) :

  • B Bifidum : la présence de cette bactérie dans les intestins des nourissons est un indicateur de leur santé. Elle est utilisée en tant que traitement symptomatique des infections et des perturbations intestinales. Elle possède également des propriétés de renforcement immunitaire, notamment en ce qui concerne la santé du colon et un effet inhibiteur sur les tumeurs.

 

  • B. Longum : cette souche particulière a été documentée pour lutter contre les substances concérigènes dans le colon et, selon la revue Cancer Research, il a été rapporté qu’une alimentation riche en cette bactérie inhibe de manière significative le développement des cancers du colon, du foie et du sein.

 

  •  B. Breve : présente dans le petit et le gros intestin, cette bactérie est essentielle au bon fonctionnement du colon. Elle présente une capacité exceptionnelle dans l’aide à la decomposition des fibres végétales non digestibles et sert également à inhiber les bactéries pathogènes. On la trouve également dans le vagin, où elle contribue à inhiber la surproduction de candida.

Il y a ainsi beaucoup de raisons pour intégrer ces aliments dans votre alimentation (on les trouve dans la plupart des boutiques bio ou vous pouvez facilement en faire vous même).

Références :

Making Sauerkraut and Pickled Vegetables at Home par Annelie Schoneck

Brain Maker par David Perlmutter

 

 

 

 

 

 

 

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