Depuis quelques années les laits végétales inondent le marché et de plus en plus de gens remplacent leurs produits laitiers avec des alternatives végétales, dont le lait de soja. Parmi les aliments que je ne consomme jamais se trouve le soja et je ne le recommende par principe pas non plus à mes clients. Voici pourquoi.
L’Anses (ancienne afssa) indique dans son Rapport « Sécurité et bénéfices des phyto-estrogènes apportés par l’alimentation » de 2005 que l’on n’observe pas d’effet indésirable de toxicité générale jusqu’à 1 mg/kg pc/j, cette phrase veut déjà tout dire pour moi mais prenons les faits dès le début.

L’histoire de soja

Sans preuve formel, il semblerait que la consommation de soja a commencé en Chine il y a un peu près 9000 ans. Peut-être un des raisons qui explique pourquoi le soja fait partie de cinq graines « sacrés » et essentielles à l’existence de la civilisation chinois avec le riz, l’orge, le blé et le millet. La production mondial de soja était aussi dominé par la Chine jusqu’au après la deuxième guerre mondiale quand les Etats-Unis ont commencé à produire de soja et de maïs de façon extensive. On s’est rendu compte que l’alimentation le plus rentable financièrement, notamment pour le volaille et le porc, était le soja, qui est très riche en protéine. Les plus grands producteurs mondialement aujourd’hui sont les Etats-Unis, l’Argentine et le Brésil. 79 à 80% du soja cultivés dans le monde aujourd’hui seraient d’origine OGM.

Un grand parti de l’élevage industriel est donc aujourd’hui nourri de soja et depuis quelques années le soja s’impose de plus en plus dans nos assiettes sous forme de lait de soja, de tofu, de yaourt, de chocolat ou entant qu’épaisseur dans plusieurs aliments industriels sous forme de lécithine ou E322  et on en vend même de formule infantile à base de lait de soja. Mais est-ce que le soja est un aliment intéressant d’un point de vu nutritionnelle ? Peut on facilement « remplacer » un lait de vache avec le lait de soja ? Et surtout, est-ce que la consommation des produits à base de soja et vraiment plus intéressant pour l’environnement ?

La valeur nutritionnel de soja :

Parmi les légumineuses, le soja a vite gagné de popularité puisqu’il est très riche en protéine. La teneur en protéine est de 35 à 56% du poids sec. Le soja contient également des lipides, essentiellement d’acide linoléique qui est un acide gras essentielle d’Oméga-6. Le soja est considéré comme une graine huileuse puisqu’on peut extraire de l’huile – l’huile de soja. Dernièrement, le soja contient aussi des glucides mais avec un indice glycémique plutôt bas ainsi que des fibres. En terme de micronutriments le soja est également riche en plusieurs vitamines et minéraux tels que la vitamine B9, vitamine B1, phosphore, manganèse, molybdène et la vitamine K.

Vu comme ca, le soja semblerait être un super food, alors il est ou le problème ?

  • Le soja contient des anti nutriments : comme tous les légumineuses, le soja contient un certain nombre d’anti nutriments ou inhibiteur d’enzyme tels que l’acide phytique et les lectines. Ces inhibiteurs d’enzymes protègent les graines de la germination prématurée et éloignent les prédateurs. Le problème est que ces inhibiteurs d’enzymes peuvent avoir un effet chélateur dans le tracte digestive puisqu’ils se lient au phosphore, au calcium, au magnésium, au cuivre, au fer et au zinc dans le tube digestif, ce qui empêche leur absorption et peut contribuer aux carences en minéraux et à la perte osseuse. L’acide phytique agit également comme un inhibiteur enzymatique bloquant la production d’amylase, de trypsine et de pepsine, qui sont nécessaires à la décomposition et à la digestion de l’amidon et des protéines. Cela peut entrainer un stress excessif sur le pancréas.
  • Le soja contient des isoflavones qui ont un effet oestrogène like, ou autrement dit, il peut avoir un effet anti ou pro oestrogénique dans le corps. En effet, la recherche est assez mitigé dans la matière avec certains études montrant une bénéfice et d’autres des inconvenance. Personnellement je pense que cela dépend de la bio individualité de chacun. Pour cette raison la, je déconseille vivement tous les personnes avec un problème hormone dépendant (problème thyroïdienne, SOPK, cancer des seins, endométriose etc) d’éviter le soja le plus possible.
  •  Une graine souvent génétiquement modifié : en 2018, 78% du soja dans le monde était génétiquement modifié. Cette modification est effectué afin d’augmenter la tolérance de cette légumineuses aux différents herbicides tels que le glyphosate.

D’un point de vu de réchauffement climatique, le soja est souvent cultivé en masse et en monoculture alors que nous savons aujourd’hui que l’agriculture régénérative et biodynamique est une façon naturelle d’augmenter la qualité de la terre, la valeur nutritionnelle des fruits et légumes et d’augmenter la séquestration de CO2. Personnellement je suis convaincu que ni l’être humaine, ni les animaux devraient consommer du soja. On peut même se poser la question si les bêtes n’émets pas plus de gaz à effet de ser en consommant ces légumineuses que s’il mangé de l’herbe. Les produits animales venant de bêtes nourri de soja sont également plus riche en Oméga 6 qu’un animale nourri d’herbe ou d’autres graines tels que les graines de lin (plus riche en Oméga 3).

Nous avons tous un prédisposition génétique different et je suis convaincu que selon d’où on vient dans le monde, le génétique s’est développé pour mieux tolérer certains aliments qui étaient localement disponible. Ainsi je pense que les asiatiques ont une prédisposions génétique qui supporte mieux le soja mais attention ils le consomment souvent sous forme fermenté et rarement en remplaçant le protéine animale. Le problème avec le soja aujourd’hui est un peu comme avec le sirop de glucose-fructose, c’est que l’industrie alimentaire utilise les produits de soja dans plusieurs produits industriels donc on arrive vite à une consommation important sans se rendre compte. La lécithine de soja ou E322, qui est un sous-produits de l’huile de soja est un de produits le plus utilisés dans l’industrie agro alimentaire par exemple.

Quels conclusions ?

Je ne vois pas du mal à consommer un peu de soja de temps en temps, sous forme fermenté tels que le tofu ou le tempeh (plus digeste) et surtout entant qu’un condiment (telle que le sauce soja) mais pas en remplaçant un protéine animale. Favorisez, comme toujours, le soja produits en France, non génétiquement modifié et si possible biologique. Mais également éviter de consommer la viande industrielle ou venant des animaux nourri de soja à la fois pour le climat et pour son profil nutritionnel.

Pour plus d’information sur le soja je vous recommande vivement le site de l’association Weston A Price et notamment leur article « Soy Alerte ». 

 

 

Références :

Jargin S. V. (2014). Soy and phytoestrogens: possible side effects. German medical science : GMS e-journal, 12, Doc18. https://doi.org/10.3205/000203

Gu, C., Pan, H., Sun, Z., & Qin, G. (2010). Effect of soybean variety on anti-nutritional factors content, and growth performance and nutrients metabolism in rat. International journal of molecular sciences, 11(3), 1048–1056. https://doi.org/10.3390/ijms11031048

www.anses.fr

www.westonaprice.org

www.nutritionalvalue.org

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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