Quelques bases

Les protéines (viande, poisson, volaille, œufs, protéine végétale…) font partie de nos trois macro nutriments et sont absolument essentiels à notre bien-être. Contrairement aux autres constituants de l’organisme, il n’y’a pas de réserves de protéines. Ainsi, si l’alimentation n’apporte pas assez de protéines, les synthèses tissulaires seront ralenties voire stoppées d’où des manifestions de dénutrition qui peuvent être graves : diminution de la masse musculaire, anémie, fatigue, œdèmes de carence, diminution du système immunitaire….De nombreux composés fonctionnels sont des protéines comme les protéines de structure cellulaire, enzymes, hormones, protéines plasmatiques (hémoglobine, albumine) et entrant dans la composition des tissus tels que la peau, les muscles, les phanères….Un apport adéquat en protéines est ainsi essentiel pour être en bonne santé.

Les protéines nous aident aussi à maintenir la masse musculaires et les muscles squelettiques afin de prévenir la sarcopénie. Les muscles squelettiques constituent un organe en soit, qui nous aide mieux gérer la glycémie, les lipides sanguins, au maintien des niveaux de métabolisme et présente même des fonctions endocriniennes avec la sécrétion de myokines ou des protéines qui aident à réguler le métabolisme dans tous les autres tissus du corps… Les protéines animales sont les plus facilement digérées et absorbées par notre corps comparé avec les protéines végétales mais il est important de bien choisir ses protéines animales afin d’assurer la bonne qualité. Dans ce but voici un petit guide d’achat :

Ce que signifient les étiquettes

Il faut d’abord identifier ce qu’on doit éviter en matière de protéines animales: les produits animaux d’élevage conventionnel. À noter qu’on ne verra jamais le mot étiqueté «conventionnel» ou «cultivé de façon conventionnelle» sur une étiquette, mais s’il n’y a pas d’étiquette indiquant la qualité ou des termes tels que « élevés en pâturage », « en plein air » ou « nourris à l’herbe », il y a un risque élevé que le produit  appartienne à la catégorie des produits d’élevage conventionnels.

Conventionnel:

Le terme conventionnel fait généralement référence à la pratique agricole standard qui est répandue dans l’industrie. Cela peut inclure l’utilisation de pesticides, d’engrais synthétiques, de parcs d’engraissement, de systèmes de confinement (et ça on sait que cela ne fait de bien à personne), l’utilisation systématique d’antibiotiques ou d’autres approches chimiques. La grande majorité de l’agriculture conventionnelle utilise des aliments supplémentaires génétiquement modifiés (OGM), comme le maïs et le soja.

Que cherches-tu ?

Passons maintenant aux termes que l’on doit rechercher sur les étiquettes ! À noter que le nombre de ces termes reste malheureusement non réglementé ou défini de manière vague. Dans un monde idéal on trouve un agriculteur local qui peut vous détailler son mode d’élevage et sa façon de travailler. Cependant, lorsque tu dois faire tes achats au supermarché (ou mieux au marché local), voilà les termes ou mots que tu dois chercher :

Élevé au pâturage

avec notamment le label Pâtures et Papilles : cette association crée en mars 2020 englobe tout ce que j’aime et exige un cahier des charges avec 100% d’élevage à l’herbe et en agriculture AB. Cette élevage permet à la fois une meilleur santé de l’animal, un meilleur profil nutritionnel et un meilleur gout. Et sais-tu qu’un tel élevage a en plus un bilan carbone très bas car aucune énergie fossile n’est nécessaire pour produire l’alimentation du bétail. Il y a aussi le boeuf d’herbe à Saint-Aubin-des-Châteaux qui propose de la très bonne viande livrée sous vide.

Bleu blanc cœur

est une association crée en 2000 qui définit un cahier des charges spécifique (ou cahiers des ressources) pour ces adhérents notamment en terme d’élevage et d’abattement. L’association est née d’une simple observation par l’ingénieur agronome Pierre Weill qui constate que les animaux sont en meilleure forme pendant le printemps, période durant laquelle ils pâturent l’herbe. Cette observation a amené une vraie réflexion quant à la nourriture et a abouti sur la réintégration de l’herbe, la luzerne, le lin (riche en Oméga 3) dans l’alimentation des bovins. Le but principal est de « militer collectivement pour une agriculture préservant la chaîne alimentaire, la santé animale et humaine ».

AB Agriculture Biologique

ce label garantit que le mode de production est respectueux de l’environnement et du bienêtre animal. Les règles qui encadrent le mode de production biologique sont identiques dans toute l’Europe et les produits importés sont soumis aux mêmes obligations. L’agriculture biologique se distingue par ce mode de production, fondé notamment sur l’utilisation de produits phytosanitaires autorisés en agriculture biologique, la non-utilisation d’engrais azotés et d’OGM (une valeur inférieur à 0.99% est tolérée correspondant à la limite de contamination accidentelle), le recyclage des matières organiques, la rotation des cultures et la lutte biologique. L’élevage fait appel prioritaire aux médecines alternatives. Pour obtenir le label AB, au moins 95% des produits ou des ingrédients doivent être issus de l’agriculture biologique. Ce label ne garantit donc pas que les animaux ont été nourris d’herbe par exemple pour les animaux ruminants.

Label rouge :

atteste qu’un produit possède un ensemble de caractéristiques spécifiques établissant un niveau de qualité supérieure à celle d’un produit courant similaire. La loi d’orientation agricole du 5 aout 1960 crée le label agricole à la demande des professionnels, sous l’impulsion du ministre de l’agriculture. Pour la petite histoire, le poulet des Landes était le premier à obtenir ce label en 1965. Ces produits répondent à des cahiers de charges stricts, preuve de leur qualité et sont régulièrement contrôlés. Ce sont donc des produits de qualité supérieure aux produits courants.

Les animaux élevés au pâturage sont-ils meilleurs pour votre santé?

À ce stade, tu te demandes peut-être quelle est la différence réelle en matière de densité nutritionnelle. Est-ce que les pâturages permettent de nourrir plus sainement que les céréales ou les usines? La réponse est un grand OUI et de plus c’est mieux pour la planète. Les animaux en pâturage sont nettement mieux pour votre santé.

Un meilleur profil nutritionnel

Les animaux élevés au pâturage qui peuvent errer à l’extérieur et manger leur alimentation naturelle sont beaucoup plus denses en nutriments. Certains de leurs avantages incluent plus de «bonnes» graisses, moins de «mauvaises» graisses notamment en terme de ratio oméga 3 / oméga 6 mais la viande nourrie d’herbe est aussi plus riche en certaines graisses trans naturelles telles que l’acide linolénique conjugué ou CLA qui a plusieurs effet bénéfiques pour la santé humaine. Mais cette viande est aussi plus riche en antioxydants, y compris les vitamines E, le bêta-carotène et la vitamine C, et sans substances comme les antibiotiques ou autres médicaments ajoutés, par rapport à leur production industrielle homologue. Si vous souhaitez en savoir plus sur les avantages pour la santé et l’environnement des animaux nourris à l’herbe et au pâturage, Eat Wild est une ressource incroyable avec des études liées.

L’essentiel à retenir: les protéines sont des macronutriments essentiels à notre santé et les protéines animales se trouvent être une source complète et incroyable. Reste concentré sur le fait de nourrir ton corps avec les protéines de la plus haute qualité disponible – pour votre santé, les animaux et notre belle planète.

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